Exposition temporaire

NOMMER LES NATURES – HISTOIRE NATURELLE ET HÉRITAGE COLONIAL

dates

15|12|2417|08|25

Exposition temporaire

À DÉCOUVRIR

En 1838, le naturaliste suisse Johann Jakob von Tschudi, mandaté par le Muséum d’Histoire Naturelle de Neuchâtel, se rend au Pérou. Il ramène à Neuchâtel une collection de plus d’un millier de spécimens.

Cette histoire n’est pas unique : de nombreux musées européens possèdent des collections constituées dans un contexte colonial. L’exposition Nommer les Natures – Histoire naturelle et héritage colonial met en évidence l’appropriation du patrimoine naturel par les scientifiques occidentaux, souvent sans tenir compte de l’héritage ou de l’expertise locale.

L’exposition Nommer les Natures – Histoire naturelle et héritage colonial est soutenue par le projet agora Naming Natures du Fond national suisse (FNS). Retrouvez toutes les informations sur ce projet : www.naming-natures.ch

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VISITE

LA BOÎTE À QUESTIONS

Je voudrais tout voir, quel temps prévoir ?

L’exposition est présentée sur près de 500 m2, ainsi, la durée moyenne d’une visite est de 1h15.

 

L’exposition peut-elle se visiter avec des enfants ?

Les spécimens, objets et niveaux de lectures présentés sont multiples et les enfants trouvent toujours leur compte. Néanmoins, cette exposition est riche en textes et contenus scientifiques et historiques ; elle est ainsi plutôt indiquée pour un public lecteur ou de jeunes adultes.

Et parce qu’il n’y a pas d’âge pour s’initier aux musées, le Muséum est entièrement équipé : espaces d’exposition accessibles en poussette, chaise haute dans le Café de la Baleine et table à langer. Les enfants représentent le tiers de notre public : ils sont toujours les bienvenus chez nous !

 

L’exposition est-elle accessible pour les personnes à mobilité réduite et pour les poussettes ?

Tout à fait, le parcours est entièrement accessible pour les personnes à mobilité réduite ainsi que pour les poussettes.

 

Sind die Texte der Austellung auch auf Deutsch verfügbar?

Leider nicht dieses Mal. Die Texte sind auf Französisch und Englisch verfügbar.

 

Je ne suis pas sûr·e de comprendre ce que l’exposition contient…

Eh bien, il faut la visiter pour savoir ! Allez, voici quelques indices : le récit critique du voyage de Johann Jakob von Tschudi (1818–1889) au Pérou, une réflexion sur la manière dont les animaux du monde entier sont nommés selon nos normes européennes, une remise en cause de la séparation entre nature et culture…

De plus, la muséographie ambitieuse rend le parcours divertissant et permet de satisfaire – nous l’espérons – n’importe quelle attente. Bon, si vraiment cela ne vous dérange pas d’être spoilé·e, vous trouverez ici les textes principaux de l’exposition.

 

Peut-on boire et manger quelque chose au Muséum ?

Il y a pour ça le Café de la Baleine, qui suit le même horaire d’ouverture que le Muséum, soit du mardi au dimanche. Des petits snacks sont disponibles ainsi que des boissons chaudes et froides. Un excellent endroit pour flâner encore un peu, dans un cadre particulier (ce n’est pas tous les jours qu’on boit un café sous un squelette de rorqual !).

 

Comment se passe la visite pour les écoles ?

Les classes peuvent visiter le Muséum librement sans visite guidée. Les réservations de visites guidées ou d’ateliers s’effectuent auprès de l’Atelier des musées.

 

Je n’aime pas la foule, quand profiter du Muséum tranquille ?

Les mardi, jeudi et vendredi matin sont généralement les plus calmes, en dehors de la période des courses d’école (mai-juin). Et n’oubliez pas que plus il fait beau dehors, moins le Muséum est rempli.

Je n’ai pas eu le temps /le courage de regarder toutes les vidéos des entretiens, sont-elles disponibles en ligne?
Oui, sur la chaîne Youtube du Museum, sur la playlist Nommer les Natures.

 

INCONTOURNABLE DE L’EXPOSITION

NI COCHON, NI D’INDE

L’exposition se concentre sur le nom des animaux et les traces coloniales. Pourquoi le cochon d’Inde, originaire du Pérou, porte t-il ce nom ? Il n’est pourtant ni un cochon ni originaire des Indes. Pourquoi les noms scientifiques éponymes posent-ils aujourd’hui des questions ? Autant d’histoires qui permettent de mieux comprendre les persistances actuelles de l’esprit des scientifiques européens du 19e siècle.

INCONTOURNABLE DE L’EXPOSITION

MERDE ! L’OR BLANC

Guano est un mot quechua qui désigne la fiente d’oiseaux marins. La plupart du guano péruvien est localisé le long de la côte et sur les îles du Pacifique. Durant la période de l’empire Inca, les peuples autochtones utilisaient déjà le guano comme engrais en raison de sa haute teneur en nitrate.

Les années 1840 sont marquées par le début de l’« ère du guano », une période d’extraction massive de cette ressource naturelle. Elle contribue au développement de la richesse du Pérou, et participe à la mise en place d’une révolution agricole internationale. À cette époque, des tonnes de guano sont extraites et exportées notamment vers l’Europe, avec l’aide de travailleurs chinois.

Tschudi participe à la prospection du guano péruvien pour le compte d’entreprises allemandes. Aujourd’hui, l’histoire de l’« or blanc » est considérée comme l’un des épisodes les plus marquants de l’exploitation de ressources naturelles de l’ère moderne.

INCONTOURNABLE DE L’EXPOSITION

L’EKEKO : DE RETOUR À LA MAISON, DE BERNE À LA BOLIVIE

Tschudi rapporte en Suisse divers objets ethnographiques de son expédition au Pérou et de ses voyages ultérieurs au Brésil (1857-58, 1860-61) et dans d’autres pays d’Amérique du Sud (1857-58). Beaucoup de ces objets se trouvent actuellement dans des musées suisses, ainsi que dans des institutions allemandes et autrichiennes.

En 1858, Tschudi vole une statuette en pierre représentant la divinité andine Ekeko sur un site sacré des hauts plateaux andins. La statuette est pendant plus de 100 ans au Musée d’histoire de Berne avant d’être finalement restituée à l’État bolivien en 2014 grâce à des relations diplomatiques attirant l’attention des médias suisses.

INCONTOURNABLE DE L’EXPOSITION

DÉCOLONISER L’HISTOIRE NATURELLE

La science occidentale a été fortement impliquée dans les entreprises coloniales internationales. Cela a laissé des blessures encore vives non seulement dans les communautés locales des espaces colonisés, mais aussi dans les environnements naturels.

Comment réparer le rapport de force asymétrique entre les systèmes de connaissances autochtones et les connaissances occidentales dominantes ? Quelles voix doivent être entendues dans un monde qui ne saurait être réduit aux êtres humains ?

La planète continue de subir de graves dommages en raison de l’extraction non durable des ressources naturelles, souvent dans des conditions coloniales. Aujourd’hui, un besoin de réconciliation entre les peuples est indiscutable.

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